mardi 21 février 2017

Le Plaisir Alimentaire – La Convivialité




La convivialité
Le Littré de 1880 le mot convivialité serait de Brillat Savarin (dans sa Physiologie du goût, parue en 1825) et désignerait
«Le goût des réunions joyeuses et des festins, le plaisir de vivre ensemble »,
L’expression d’un art de vivre national qui évoque la mémoire des belles tables festives, les repas familiaux, des clichés de notre enfance, des échanges, des sons de verres, de fourchettes, un met croustillant,  de boissons versées, le goût, l’odeur, le partage, la chaleur et l’amitié.
Quelle est donc l’importance du plaisir ?
BVA Opinion (avril 2006) 
« près des deux tiers des Français jugent que l’alimentation doit avant tout être un plaisir, plutôt qu’un moyen de prévenir les problèmes de santé »
Convivialité et commensalité
Qu’est-ce que la commensalité ?
Étymologiquement le fait de partager la même table (mensa).
Le sociologue allemand Simmel, montre dans sa « Sociologie du repas » que le repas commensal présente un caractère unique car il résout et transcende symboliquement cette question du partage : dans la symbolique de la communion, Simmel insiste en outre sur deux dimensions de la commensalité : celle de l’espace, délimité par la table autour de laquelle s’assemblent les participants, et celle du temps.
Cette dimension apparaît clairement, dit Simmel, dans la langue allemande : là où, en français, nous dirions « bon appétit », on dit en allemand « Mahlzeit » – littéralement “le temps du repas”.
Les individus dans le monde,  considèrent que partager les aliments, rapproche ou unit. Manger la même nourriture, il est évident que partager une nourriture commune, ne veut pas dire la consommer.
Pour considérer la question du plaisir collectivement partagé, l’alimentation offre l’exemple privilégié de la commensalité
Il y a dans le repas une dimension temporelle double : il s’agit d’un moment particulier, identifié et balisé ; mais il implique aussi une récursivité régulière puisqu’il s’inscrit dans un cycle répétitif régulier. Des personnes, un lieu et un temps spécifiques : c’est cela qui constitue la commensalité et pas seulement le fait d’être ensemble.
Dans les formes privées, quotidiennes ou festives, il y a certainement une place pour des formes de plaisir commensal. Ces formes de commensalité sont littéralement conviviales : elles rapprochent, rassemblent, favorisent la communication et l’échange.
Il se trouve que la commensalité conviviale, c’est-à-dire celle qui marque, permet, favorise la proximité chaleureuse, est aujourd’hui un thème particulièrement vivace et revendiqué dans beaucoup de foyers.
Pour illustrer cette thématique, une journée à la campagne dans la famille par exemple, on peut constater alors que le mode de vie des paysans n’est pas le même que celui du citadin. Ici, les gens prennent leur temps, vivent le moment présent. Et ils sont en parfaite communion avec la nature. Ils ne s’affolent point, sur la préparation d’un repas, ils partagent à la bonne franquette.
Pour ces gens, ils prennent le temps de cuisiner, et vous offre ce qu’ils ont. Cela peut être, une petite salade relevée d’une bonne vinaigrette maison accompagnée d’une omelette, un bon fromage et des fruits de saison. On trinque avec un petit verre de rouge pour couronner ce festin. Un temps de partage, assis autour d’une table, sans aucuns phénomènes externes telle que la télévision, la radio, le téléphone. Personne ne quitte la table, un respect de ce moment convivial.
Rare aujourd’hui, dans les villes d’avoir ce genre de plaisir de convivialité, chacun mange de son côté, devant un plateau télévision, iPhone, tablette etc. font partie de la prise de repas. Ce moment est un temps de souffrance, de douleur, le  contraire du plaisir, on mange pour se nourrir et on n’apprécie plus ce moment de partage en famille. Mais sait-on ce que l’on mange ? Sommes-nous conscients de ce que nous avalons ? Est-ce un acte qui est devenu machinale ?
Conclusion
Trois facteurs sont importants
Le temps, la commensalité, la santé
On peut constater que :
L’environnement, le spatial, le temps la commensalité sont des facteurs importants dans notre santé mental, émotionnel, et physiologique.
Il serait opportun de restaurer la conscience d’une bonne hygiène de vie, prendre du plaisir, prendre le temps de cuisiner, s’asseoir, de savourer, dans la paix sans être perturber par des événements extérieurs qui troublent nos dons sensoriels – Visuel, auditif (croquer dans une pomme), gustatif, kinesthésique, d’odorat, nos états internes et notre processus neuro digestif. Donc la santé par un changement de comportement alimentaire, temporel.
LA FAIM ET LA SATIÉTÉ = RÉCOMPENSE
La faim est un signal envoyé par notre cerveau, manger est un besoin vital. La satiété est un signal qui nous indique que nous n’avons plus faim.
La faim est l’urgence nutritive, c’est comme si les batteries commencent à se décharger, il va falloir rechercher les batteries par l’énergie des valeurs nutritives. La fonction alimentaire humaine aura une triple finalité. Celle d’une fonction nutritive, une fonction hédonique et une fonction symbolique qui sera liée à une estime de soi, de reconnaissance et une récompense que l’on retrouve dans la satiété et le plaisir gustative.
Il est important de manger à heure régulière et anticiper sur le signal de la faim, afin de ne pas infliger une souffrance à son corps.
Cette symbolique nous pouvons la retrouver dans nos mémoires d’enfant, par des fêtes en famille lors d’anniversaire par exemple ; des règles familiales et culturelles que chacun a hérité par son appartenance.
L’aliment n’est rien sans l’individu, c’est l’individu créant l’action de manger qui apporte à son corps le besoin vital, il va le faire par ses états sensoriels, dans un comportement qu’il aura hérité lors qu’il était un bébé et d’où sa mère lui aura appris à se nourrir et par la suite développer ses qualités gustatives. Celui-ci apprendra à réguler sa satiété et récompenser son corps. Puis au cours des années, il aura appris par des fêtes de famille, ce qu’est l’estime de soi, la confiance en soi, se récompenser et les valeurs de la commensalité. Prendre le temps de s’asseoir, déguster et savourer un moment de cordialité. Il en va de même pour une personne seule, cela devient un rituel hédonique. En adoptant ce modèle nous pouvons constater que nous maîtrisons, contrôlons, régulons nos fonctions physiologiques, mentales, émotionnelles et qui sont les facteurs d’une bonne santé et évitons bien des problèmes liés aux troubles du comportement alimentaires et des souffrances.
Portez vous bien !
©Franca Gagliardi





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