Partie 1: Le miroir Partie 2: La découverte du miroir Partie 3: Le miroir et la physique Partie 4: l’art, la mythologie, Partie 5 : L'influence du miroir sur le spirituel
Partie 6: La psyché & psychè
Que veut dire le mot « Psyché » & Psychè?
·
Dans
la mythologie c’est un nom propre. Psychè est le nom d'un personnage mythique
·
Dans
le langage courant une psyché est un miroir. C’est aussi un papillon, l’âme.
·
La
définition pour les dictionnaires est : Psychique, c’est ce qui se rapporte à l’esprit et
non pas à l’inconscient.
Psyché- le miroir
C’est un grand miroir mobile, pivotant sur deux montants ou dans un châssis, ce qui permet de l'incliner et de se regarder en pied dit le dictionnaire.
La Psyché est
créée à partir du bois : en acajou, de noyer, de citronnier.
La psyché
fait son apparition à la moitié du XVIIIème siècle.
Aujourd’hui,
elle l’ancêtre du miroir en pied et de l’armoire à glace.
Deux raisons principales :
- Par la création de grand miroir, permettant de se voir de pied
- La décoration intérieure des appartements. Les architectes ont privilégié la praticité, au confort. Avec des pièces plus petites et nombreuses. Exemple : le boudoir, la bibliothèque, le bureau etc.
Ce qui
engendra la fabrication pour les ébénistes de petits meubles.
D'où la création
de la psyché et qui avait trouvé sa place dans les boudoirs. Lieu où les femmes
s’y préparaient et recevaient dans l’intimité.
La psyché
était nommée « écran à glace.
C’était une sorte de coiffeuse très haute,
avec deux appliques pour l’éclairage.
Elle pouvait être composée aussi, de
plusieurs glaces avec des miroirs latéraux.
La psyché devient alors, un objet
luxueux et indispensable pour la beauté
de ces femmes.
Psyché l’âme, une réelle confusion
Dans notre
culture, les traditions philosophiques et théologiques nous affirment que l’âme
est égale à l’esprit.
Mais nous
sommes confrontés à nous poser la question suivante :
Qu’est-ce que la psyché ?
- Une âme corporelle ?
- Un esprit ?
- L’inconscient ?
Alors, reprenons les récits des
mythes
Écrit de la
délicate plume d'Apulée et relatant la légende de Psyché et Eros.
Psyché, est
la personnification de l’âme humaine, elle est l’une des trois filles d’un Roi.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Peut-être,
tout simplement l’image de l’origine de l’esprit humain.
Une image
qui représente l’aspect immatériel, virtuel, qui est connecté à l’aspect
matériel du corps humain.
Les trois filles d’un Roi
Un
trio : corps, l’âme et l’esprit humain qui donne la personnalité.
Un trio
comme, chez les Grecs anciens, qui voit ainsi en l’humain une manifestation
miniaturisée du divin.
La beauté de l’âme humaine qui est
Psyché.
Eros tente d’accomplir
la mission d’Aphrodite, celle de corrompre Psyché dans laideur de la
perversion.
L’expérience
de la vie passe par la souffrance physique et morale et qui est symbolisé ici
par une notion de laideur perverse
.
On dit que
l’amour est plus fort que l’hideux.
L’amour représente cette eau pure qui
reflète les émotions internes de l’âme et qui est sans visage.
Eros échoue
à convertir Psyché à l’amour de la hideur, à la banalité du mal.
Il y a donc
au cœur de l’âme humaine le charisme qui est la nourriture spirituelle la
puissante de l’âme.
C’est par l’énergie de l’amour de ses valeurs spirituelles,
que Psyché va affronter Aphrodite dans son palais, qui est le symbole de
l’environnement terrestre de la société.
On pourrait
penser alors que cette vie terrestre est le reflet du monde des Enfers.
L’instinct
de survie, fait remonter les ressources internes qui lui font gagner les défis.
Dans le
récit, cela fait référence au 4 étapes qu’Aphrodite lui impose.
Pour que
Psyché puisse retrouver sa part divine, elle doit donc passer par ce processus d’individuation
et traverser un certain nombre d’épreuves.
Il est ainsi dit dans le récit que
« À chaque fois, quelqu’un sera là pour l’aider. »
Jusqu’au voyage consacré à affronter le
célèbre Cerbère, donc la mort elle-même, Psyché réussit à trouver la ressource
pour survivre : d’une part, elle enivre le Gardien, en lui donnant ainsi
l’illusion d’être comblé, tout comme elle rend à la terre ce qui lui
appartient, en payant ses impôts à Charon ».
Voici que
Psyché retrouve la hideur qu’elle voulait fuir, car la banalité du mal reprend
ses pouvoirs quand la science et la technique servent d’idéologie à l’espèce
humaine pour justifier tous les ravages et tous les saccages.
Devant
l’horreur provoquée par l’ambition prométhéenne de l’âme humaine, Psyché est
atteinte de hideur et comme Eve dans le récit de la Genèse biblique, Psyché
découvre qu’elle est nue, elle a honte.
Tellement
qu’elle se croit destinée au néant, se voit mourir :
« En se regardant dans un miroir Psyché s’évanouit. »
Une autre épreuve :
Comment sortir l’âme humaine de ce
narcissisme mortel ?
Dans le
langage courant, le narcissisme renvoie à un amour excessif porté à l’image de
soi.
Une personne narcissique serait excessivement tournée vers elle-même,
voire imbue d’elle-même, égocentrique et incapable de se tourner vers les
autres.
On est au
royaume du « Moi Je ».
Mais, le
narcissisme est une étape nécessaire au développement de l’être.
- · Comment construire son Moi sans tourner son regard vers soi-même ?
- · Comment aimer l’autre si on ne commence pas par s’aimer soi-même ?
- · Comment se connaître si on ne se regarde pas dans le miroir ?
- · Comment peut-on aller vers le Soi si on n’a pas un Moi suffisamment construit ?
Dans le
mythe, Narcisse ne se contente pas de mourir.
Il meurt et
renaît sous la forme d’une fleur qui porte son nom.
Dans
l’histoire de Narcisse, il y a quelques passages relatés par Ovide.
En
psychologie, cela se nomme, des prises de conscience.
Il se rend
compte qu’il s’abuse lui-même : en admirant son reflet, il dit
« Mais où m’égarai-je ? Je suis en toi, je le sens : mon image ne peut plus m’abuser ; je brûle pour moi-même, et j’excite le feu qui me dévore. […] Ainsi pour trop posséder je ne possède rien. Que ne puis-je cesser d’être moi-même ! »
Et plus loin
Narcisse qui souhaite mourir déclare
« Seulement je voudrais que l’objet de ma passion pût me survivre ; mais uni avec moi il subira ma destinée ; et mourant tous deux nous ne perdrons qu’une vie » (Ovide, 2011).
Ce que
Narcisse souhaite ici, après être sorti de l’illusion, de son état de
conscience modifiée, c’est mourir à sa souffrance et s’unir à lui-même.
On pourrait
alors penser que, Narcisse cherche la réconciliation avec lui-même.
Aller au-delà
de son narcissisme, quitter son corps physique, et passer la porte du reflet de
son image pour être dans son Soi.
Dans Psychè
Nous trouvons
cette référence dans le récit de la piqûre de rappel d’Eros à Psychè.
C’est
l’amour de la beauté qui réveille en l’âme humaine la nostalgie du Bien divin.
L’amour de
la beauté, rend à Psyché sa beauté originelle.
Saint
Grégoire de Nysse a chanté cette cécité clairvoyante de ceux qui ne voient que
Dieu, cette perpétuelle « distraction » de ceux qui n’attendent que Dieu :
« Celui dont les yeux ne se fixent que sur Dieu est aveugle
pour tous les objets que regarde la foule ; ... il a une vue perçante, un
regard pénétrant, celui qui attache l’unique regard de son âme sur l’unique
Bien ». Les autres sont les aveugles, eux « dont les regards s’attardent sur
les choses vaines » [Commentaire du Cantique, Homélie VIII. Migne, PG. 44. 952 a.].
Ainsi,
l’amour est la trace de cette pureté originelle
Troisième épreuve :
Le pardon
C’est
seulement après ce tour des Enfers de la prétention que vient le pardon
d’Aphrodite, qui par son initiation, elle libère Psychè de ses assauts, sous
entendant, son admission dans l’assemblée des élus pour l’authenticité morale.
Psychè a reçu un double pardon :
·
Le
pardon d’Aphrodite, comme purificateur par des diverses expériences malignes
·
Le
pardon de Zeus à Psyché, à travers le pardon accordé à Eros, qui s’est chargé
de la mission horrible d’Aphrodite, mais qui s’est transformée, en révélant la
nature profonde de l’Amour Divin.
Quatrième épreuve :
La purification
Depuis
toujours, bien avant Pythagore et Platon, l’âme s’était persuadée que, pour
atteindre Dieu, il fallait se purifier, être pur comme Il est pur et si Platon
proclamait :
« A
l’impur il est absolument impossible d’atteindre le Pur »
[Phædon, 67 b.], il ne faisait que résumer les sentences antiques.
Pour Plotin
en particulier ; la libération de l’âme, la fuite du monde charnel, sa «
conversion », son éveil au monde spirituel, quand elle a pu arriver à la
bienheureuse « apathie », au silence des passions
On ne peut
voir Dieu qu’après avoir été purifié, c’est-à-dire, débarrassé de son corps,
après la mort ? [Homélies sur les Béatitudes. VI, 1264 b. sq.]
Non ; il
s’agit bien de voir Dieu en cette vie. Il faut donc le chercher.
Ce que peut
bien être cette lumière qui n’éclaire pas encore la caverne obscure de la vie
humaine.
Ne serait-ce
pas vers de l’infini, vers de l’inintelligible, l’immatériel sans que l’on
puisse le nommer ?
Qui pourrait
être la motivation de notre désir ? Un discours ?
Citons Héraclite :
« Psyché est un discours »,
Un discours
qui s’accroît de lui-même c’est-à-dire qui se nourrit de lui-même
indépendamment du corps et de l’esprit.
Ce qu’on ne
trouve ni dans l’espace, ni dans le temps, ce qui est hors de toute limite, de
tout fantasme, qui le pourrait définir ?...
Le miroir pourrait-il,
nous renvoyer la pure image de l’âme, comme il nous renvoie le reflet du visage
qui s’y mire ?
Le miroir
devient alors, la symbolique spirituelle outre son aspect de la projection de l’image
physique.
Pour le
psychanalyste LACAN, il considère que le miroir est une étape décisive de la
structuration d’un enfant. L’enfant découvre sa propre image dans un miroir.
L’enfant
dans son environnement se regarde, s’observe, par des comportements, il utilise
aussi, des formes de langages verbal et non verbal.
Il devient
un moyen de se connaître.
L’objet
miroir sera un indicateur du feedback de l’image que l’individu reflète sur les
autres.
- · Le regard des gens
- · Les sentiments
- · Les émotions
- · La qualité de l’image de Soi
L’homme en
tant que miroir reflète la beauté ou la laideur.
C'est dans
et par l'interaction entre le monde intérieur et le monde extérieur que l'être
humain se fabrique et évolue au cours des années de sa vie.
"La carte n’est pas le territoire"
C’est un des
présupposés de la PNL et phrase empruntée au fondateur de la « sémantique
générale » Alfred Korzybski.
Ce
présupposé indique que nous n’agissons pas directement sur la réalité, mais
plutôt sur la représentation de celle-ci
Cette carte
mentale interne est alimentée par notre perception sensorielle du monde
extérieur - VAKOG en PNL (Vision, Audition, Kinesthésie, Odorat, Gustatif).
Et nous
pouvons citer Napoléon :
La connaissance de la vérité s’atteint par une
perception spirituelle, non par la raison ».
L’inconscient
c’est ce qui est impossible pour le conscient
7ème
partie : l’inconscient, Les neurones miroir
Franca
Gagliardi
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