mardi 3 octobre 2017

La psyché & psychè


Partie 1: Le miroir Partie 2: La découverte du miroir Partie 3: Le miroir et la physique Partie 4: l’art, la mythologie, Partie 5 :  L'influence du miroir sur le spirituel 


Partie 6: La psyché & psychè


Que veut dire le mot « Psyché » & Psychè?


·         Dans la mythologie c’est un nom propre. Psychè est le nom d'un personnage mythique
·         Dans le langage courant une psyché est un miroir. C’est aussi un papillon, l’âme.
·         La définition pour les dictionnaires est : Psychique, c’est ce qui se rapporte à l’esprit et non pas à l’inconscient.

Psyché- le miroir

C’est un grand miroir mobile, pivotant sur deux montants ou dans un châssis, ce qui permet de l'incliner et de se regarder en pied dit le dictionnaire.
La Psyché est créée à partir du bois : en acajou, de noyer, de citronnier.
La psyché fait son apparition à la moitié du XVIIIème siècle.
Aujourd’hui, elle l’ancêtre du miroir en pied et de l’armoire à glace.

Deux raisons principales :

  1.    Par la création de grand miroir, permettant de se voir de pied
  2.  La décoration intérieure des appartements. Les architectes ont privilégié la praticité, au confort. Avec des pièces plus petites et nombreuses. Exemple : le boudoir, la bibliothèque, le bureau etc.


Ce qui engendra la fabrication pour les ébénistes de petits meubles.
D'où la création de la psyché et qui avait trouvé sa place dans les boudoirs. Lieu où les femmes s’y préparaient et recevaient dans l’intimité.


La psyché était nommée « écran à glace. 
C’était une sorte de coiffeuse très haute, avec deux appliques pour l’éclairage. 
Elle pouvait être composée aussi, de plusieurs glaces avec des miroirs latéraux. 
La psyché devient alors, un objet luxueux et  indispensable pour la beauté de ces femmes. 






Psyché l’âme, une réelle confusion

Dans notre culture, les traditions philosophiques et théologiques nous affirment que l’âme est égale à l’esprit.

Mais nous sommes confrontés à nous poser la question suivante :

Qu’est-ce que la psyché ? 
  • Une âme corporelle ?
  • Un esprit ?
  • L’inconscient ?

Alors, reprenons les récits des mythes

Écrit de la délicate plume d'Apulée et relatant la légende de Psyché et Eros.

Psyché, est la personnification de l’âme humaine, elle est l’une des trois filles d’un Roi.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Peut-être, tout simplement l’image de l’origine de l’esprit humain.

Une image qui représente l’aspect immatériel, virtuel, qui est connecté à l’aspect matériel du corps humain.

Les trois filles d’un Roi

Un trio : corps, l’âme et l’esprit humain qui donne la personnalité.

Un trio comme, chez les Grecs anciens, qui voit ainsi en l’humain une manifestation miniaturisée du divin.

La beauté de l’âme humaine qui est Psyché.




Eros tente d’accomplir la mission d’Aphrodite, celle de corrompre Psyché dans laideur de la perversion.

L’expérience de la vie passe par la souffrance physique et morale et qui est symbolisé ici par une notion de laideur perverse
.
On dit que l’amour est plus fort que l’hideux. 

L’amour représente cette eau pure qui reflète les émotions internes de l’âme et qui est sans visage.

Eros échoue à convertir Psyché à l’amour de la hideur, à la banalité du mal.

Il y a donc au cœur de l’âme humaine le charisme qui est la nourriture spirituelle la puissante de l’âme. 

C’est par l’énergie de l’amour de ses valeurs spirituelles, que Psyché va affronter Aphrodite dans son palais, qui est le symbole de l’environnement terrestre de la société.

On pourrait penser alors que cette vie terrestre est le reflet du monde des Enfers.

L’instinct de survie, fait remonter les ressources internes qui lui font gagner les défis.

Dans le récit, cela fait référence au 4 étapes qu’Aphrodite lui impose.

Pour que Psyché puisse retrouver sa part divine, elle doit donc passer par ce processus d’individuation et traverser un certain nombre d’épreuves.

Il est ainsi dit dans le récit que

« À chaque fois, quelqu’un sera là pour l’aider. » Jusqu’au voyage consacré à affronter  le célèbre Cerbère, donc la mort elle-même, Psyché réussit à trouver la ressource pour survivre : d’une part, elle enivre le Gardien, en lui donnant ainsi l’illusion d’être comblé, tout comme elle rend à la terre ce qui lui appartient, en payant ses impôts à Charon ».

Voici que Psyché retrouve la hideur qu’elle voulait fuir, car la banalité du mal reprend ses pouvoirs quand la science et la technique servent d’idéologie à l’espèce humaine pour justifier tous les ravages et tous les saccages. 

Devant l’horreur provoquée par l’ambition prométhéenne de l’âme humaine, Psyché est atteinte de hideur et comme Eve dans le récit de la Genèse biblique, Psyché découvre qu’elle est nue, elle a honte.

Tellement qu’elle se croit destinée au néant, se voit mourir :

«  En se regardant dans un miroir Psyché s’évanouit. »

Une autre épreuve :

Comment sortir l’âme humaine de ce narcissisme mortel ?

Dans le langage courant, le narcissisme renvoie à un amour excessif porté à l’image de soi. 

Une personne narcissique serait excessivement tournée vers elle-même, voire imbue d’elle-même, égocentrique et incapable de se tourner vers les autres.

On est au royaume du « Moi Je ».

Mais, le narcissisme est une étape nécessaire au développement de l’être.
  • ·        Comment construire son Moi sans tourner son regard vers soi-même ?
  • ·         Comment aimer l’autre si on ne commence pas par s’aimer soi-même ?
  • ·         Comment se connaître si on ne se regarde pas dans le miroir ?
  • ·         Comment peut-on aller vers le Soi si on n’a pas un Moi suffisamment construit ?
Dans le mythe, Narcisse ne se contente pas de mourir.

Il meurt et renaît sous la forme d’une fleur qui porte son nom.

Dans l’histoire de Narcisse, il y a quelques passages relatés par Ovide.

Après s’être épris de son reflet, qu’au passage il admire dans l’eau (eau, symbole de l’amour), Narcisse a des moments de lucidité.

En psychologie, cela se nomme, des prises de conscience.

Il se rend compte qu’il s’abuse lui-même : en admirant son reflet, il dit

« Mais où m’égarai-je ? Je suis en toi, je le sens : mon image ne peut plus m’abuser ; je brûle pour moi-même, et j’excite le feu qui me dévore. […] Ainsi pour trop posséder je ne possède rien. Que ne puis-je cesser d’être moi-même ! »

Et plus loin Narcisse qui souhaite mourir déclare

« Seulement je voudrais que l’objet de ma passion  pût me survivre ; mais uni avec moi il subira ma destinée ; et mourant tous deux nous ne perdrons qu’une vie » (Ovide, 2011).

Ce que Narcisse souhaite ici, après être sorti de l’illusion, de son état de conscience modifiée, c’est mourir à sa souffrance et s’unir à lui-même.

On pourrait alors penser que, Narcisse cherche la réconciliation avec lui-même.

Aller au-delà de son narcissisme, quitter son corps physique, et passer la porte du reflet de son image pour être dans son Soi.

Dans Psychè

Nous trouvons cette référence dans le récit de la piqûre de rappel d’Eros à Psychè.
C’est l’amour de la beauté qui réveille en l’âme humaine la nostalgie du Bien divin.
L’amour de la beauté, rend à Psyché sa beauté originelle.
Saint Grégoire de Nysse a chanté cette cécité clairvoyante de ceux qui ne voient que Dieu, cette perpétuelle « distraction » de ceux qui n’attendent que Dieu :

« Celui dont les yeux ne se fixent que sur Dieu est aveugle pour tous les objets que regarde la foule ; ... il a une vue perçante, un regard pénétrant, celui qui attache l’unique regard de son âme sur l’unique Bien ». Les autres sont les aveugles, eux « dont les regards s’attardent sur les choses vaines » [Commentaire du Cantique, Homélie VIII. Migne, PG. 44. 952 a.].

Ainsi, l’amour est la trace de cette pureté originelle

Troisième épreuve :

Le pardon

C’est seulement après ce tour des Enfers de la prétention que vient le pardon d’Aphrodite, qui par son initiation, elle libère Psychè de ses assauts, sous entendant, son admission dans l’assemblée des élus pour l’authenticité morale. 

Psychè a reçu  un double pardon :

·         Le pardon d’Aphrodite, comme purificateur par des diverses expériences malignes

·         Le pardon de Zeus à Psyché, à travers le pardon accordé à Eros, qui s’est chargé de la mission horrible d’Aphrodite, mais qui s’est transformée, en révélant la nature profonde de l’Amour Divin.

Quatrième épreuve :

La purification

Depuis toujours, bien avant Pythagore et Platon, l’âme s’était persuadée que, pour atteindre Dieu, il fallait se purifier, être pur comme Il est pur et si Platon proclamait :
« A l’impur il est absolument impossible d’atteindre le Pur »

[Phædon, 67 b.], il ne faisait que résumer les sentences antiques.

Pour Plotin en particulier ; la libération de l’âme, la fuite du monde charnel, sa « conversion », son éveil au monde spirituel, quand elle a pu arriver à la bienheureuse « apathie », au silence des passions
On ne peut voir Dieu qu’après avoir été purifié, c’est-à-dire, débarrassé de son corps, après la mort ? [Homélies sur les Béatitudes. VI, 1264 b. sq.]

Non ; il s’agit bien de voir Dieu en cette vie. Il faut donc le chercher.

Ce que peut bien être cette lumière qui n’éclaire pas encore la caverne obscure de la vie humaine.
Ne serait-ce pas vers de l’infini, vers de l’inintelligible, l’immatériel sans que l’on puisse le nommer ?  

Qui pourrait être la motivation de notre désir ? Un discours ?

Citons Héraclite :

« Psyché est un discours »,

Un discours qui s’accroît de lui-même c’est-à-dire qui se nourrit de lui-même indépendamment du corps et de l’esprit.

Ce qu’on ne trouve ni dans l’espace, ni dans le temps, ce qui est hors de toute limite, de tout fantasme, qui le pourrait définir ?...

Le miroir pourrait-il, nous renvoyer la pure image de l’âme, comme il nous renvoie le reflet du visage qui s’y mire ?

Le miroir devient alors, la symbolique spirituelle outre son aspect de la projection de l’image physique.

Pour le psychanalyste LACAN, il considère que le miroir est une étape décisive de la structuration d’un enfant. L’enfant découvre sa propre image dans un miroir.

L’enfant dans son environnement se regarde, s’observe, par des comportements, il utilise aussi, des formes de langages verbal et non verbal.

Il devient un moyen de se connaître.

L’objet miroir sera un indicateur du feedback de l’image que l’individu reflète sur les autres.
  • ·         Le regard des gens
  • ·         Les sentiments
  • ·         Les émotions
  • ·         La qualité de l’image de Soi





L’homme en tant que miroir reflète la beauté ou la laideur.

C'est dans et par l'interaction entre le monde intérieur et le monde extérieur que l'être humain se fabrique et évolue au cours des années de sa vie.

"La carte n’est pas le territoire"

C’est un des présupposés de la PNL et phrase empruntée au fondateur de la « sémantique générale » Alfred Korzybski.

Ce présupposé indique que nous n’agissons pas directement sur la réalité, mais plutôt sur la représentation de celle-ci






Cette carte mentale interne est alimentée par notre perception sensorielle du monde extérieur - VAKOG en PNL (Vision, Audition, Kinesthésie, Odorat, Gustatif).

Et nous pouvons citer Napoléon :

La connaissance de la vérité s’atteint par une perception spirituelle, non par la raison ».


L’inconscient c’est ce qui est impossible pour le conscient

7ème partie : l’inconscient, Les neurones miroir

Franca Gagliardi







-      

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire